Lettres mortes
Lettres mortes
L’impression que tout ce qui sort de ma plume reste lettre morte, un goutte dans l’océan, un cri dans l’univers… pas de réponse…
On se sent seul, abandonné… A peine venus au monde, ces mots sont déjà tombés dans l’oubli… Le grand oubli, ils vivent encore car imprimés sur du papier ou en code de zéros et de uns, mais ils sont déjà morts…. L’ignorance, une petite mort dans la vie…
On lit, on recherche, on se documente, on trouve des mots amis, mais ceux ne sont pas les nôtres… On a l’impression d’être uni à eux par un lien invisible. Invisible… Retour à mes regrets… invisibles… aux yeux de la majorité…
Mais au fond, l’anonymat n’empêche pas la force des mots, oui mais… l’anonymat… Dans notre élan, notre exaltation on veut partager, faire corps avec tous, que tous puissent profiter de ce qu’une muse (pour donner un nom aux phénomènes électriques inexplicables et tortueux de notre cerveau dont la logique nous laisse parfois songeurs) que tous puissent profiter, donc, de ce qu’une muse nous a soufflé… d’un vent qui nous semble parfois venu d’un autre univers… Une brise, une tempête que nous aimerions sans fin !
Se résigner, voilà donc à quoi nous sommes contraints, encore et toujours contraints, se résigner à oublier nos desseins d’unisson, de communion, d’universalité…
Lettre morte sans échos... et déjà tout s'efface.
06/09/05